D’un côté, la Naples du peuple, celle vouée au crucifix et en même temps liée aux superstitions et coutumes séculaires ; d’autre part la Naples de l’âge d’or, celle de Piedigrotta et des poètes et compositeurs illustres célébrés dans le monde entier ; au milieu, un hommage personnel à la Naples qui fut !
L’expression musicale d’un peuple fasciné depuis toujours par le «contraste» est le terreau de la «Fantasia Napoletana» : c’est elle qui détermine le contenu de ces concerts organisés à l’occasion de Noël 2020 par le CG13, pour une production « Prodig’Art ».
«Fantasia» se présente comme un concept musical mais aussi en tant que pouvoir imaginatif et représentatif de l’âme qui, en ce qui concerne le peuple parthénopéen, a deux nuances merveilleuses : sacrée/profane, savante/populaire. La capacité de conserver conjointement ces «contrastes», de pouvoir les faire coexister harmonieusement, est ce qui rend le napolitisme unique ; c’est un sentiment, un état d’esprit que seul l’art est probablement capable de célébrer.
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Plus qu’une réduction piano de l’orchestre basée sur ce concerto, la Sonata Del Sur de Lalo Schifrin, est bien une véritable œuvre de musique de chambre où les deux instruments concertent et se complètent dans un alliage subtil et solide entre ce qui constitue le style propre du compositeur et la fidélité à un modèle classique que le musicien considère comme une contrainte librement consentie.
La Fantaisie concertante L.A est la première composition pour mandoline de Nicolas Mazmanian, compositeur formé au conservatoire de Marseille où il a été un temps le collègue de Vincent Beer-Demander. Ses Variations sur Mission impossible conçues comme de véritables hommages à la vie et l’œuvre de Lalo Schifrin sont accueillies avec émotion par Lalo Schifrin. Composée en 2019 pour Vincent Beer-Demander et Grégory Daltin, la Fantaisie pour mandoline et accordéon est l’œuvre la plus récente de ce disque.
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Le projet « Mandol’In Word » s’inscrit dans la démarche de création d’un nouveau répertoire pour la mandoline initié depuis plus de dix ans par Vincent Beer-Demander dont l’éclectisme et la volonté de décloisonnement de son instrument l’ont amené à collaborer avec des grands musiciens de jazz comme Claude Barthélémy, Didier Lockwood, Richard Galliano, Lalo Schifrin, Vladimir Cosma, Claude Bolling, Hamilton de Holanda, Mike Marshall, Fifi Chayeb, Greg Zlap, Marius Préda…
Séduit par son projet, le musicien Claude Salmieri, batteur attitré de Magma, Ray Charles,Vladimir Cosma, Lalo Schifrin, Renaud, Johnny Hallyday, lui compose sur mesure une partition qui se présente comme un carnet de voyage.
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Argenteuil, septembre 2001… Un jeune garçon pousse la porte de la classe de guitare d’Alberto Vingiano pour étudier avec ce disciple d’Alberto Ponce. Il s’appelle Vincent Beer-Demander, joue de la mandoline et reçoit dans cette même école l’enseignement de Florentino Calvo. De cette rencontre fructueuse nait une solide amitié et une envie commune d’explorer les multiples facettes de ces deux instruments à cordes pincées si méditerranéens. Tous deux professeurs dans le sud de la France (Marseille et Aix en Provence), Vincent Beer-Demander et Alberto Vingiano partagent ici leur goût pour cette musique moderne, riche et colorée qui appartient à notre mémoire collective tant elle est associée à cet art de vivre à l’italienne. La
Dolce Vita nous offre un voyage original dans le pays de Sergio Leone et Giuseppe Tornatore à travers les oeuvres majeures d’Ennio Morricone, Nino Rota ou Nicola Piovani destinées au grand écran et nous fait découvrir des créations originales pour mandoline et guitare de Paolo Rosini, Simone Iannarelli, Carlo Domeniconi ou Giueseppe Pettine ancrées dans cette tradition populaire bien vivante. Si la Dolce Vita chante avec simplicité l’histoire d’une nation tournée vers l’art et la culture, ce moment musical illustre bien les propos de Fellini : « Il n’y a pas de fin, il n’y a pas de début, seulement la passion infinie de vie. »
- Nicola Piovani – La vita è bella (1997)
- Ennio Morricone – Nuovo Cinema Paradiso (1988)
- Simone Ianarelli – Omaggio a Fellini (2001)
- Nino Rota – Il Padrino (1972)
- Paolo Rosini – Suite parisienne (2019)
- Fiorenzo Carpi – Pinocchio (1991)
- Giuseppe Pettine – Sogno stellato (1947)
- Eduardo di Capua – I te vurria vasà (1900)
- Rodolfo Falvo – Dicitencello vuje (1930)
- Ernesto de Curtis – Torna a Surriento (1902)
- Carlo Domeniconi – Koyunbaba (1985)
- Franco Micalizzi – Lo chiamavano Trinità (1970)
- Ennio Morricone – Il buono, il brutto e il cattivo (1966)
Enregistré en 2019 au Palais Carli, qui abrite depuis plus d’un siècle le Conservatoire Na- tional à Rayonnement Régional « Pierre Bar- bizet » de Marseille, ce « Grand Récital » met en lumière les principales œuvres modernes du répertoire de Vincent Beer-Demander dont la plupart lui sont dédiées. Accompagné par le brillant pianiste Jean-Jacques Bédikian, qui enseigne également à l’INSEAMM, Vincent Beer-Demander nous livre ici toute l’étendue de son art à travers les œuvres inspirées de Vladimir Cosma, Salvatore Della Vecchia, En- nio Morricone, Richard Galliano, Ricardo San- doval, Jean-Claude Petit, George Delerue et Mike Marshall.
Deux invités exceptionnels participent à ce double album : le percussionniste Claude Sal- mieri et le joueur de doudouk Lévon Khozian, qui contribuent à enrichir l’univers musical de ce concert mémorable et précieux dans la discographie du mandoliniste français.
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